Par auteur > Gonzalez Alina Nastase

Dessins de lecture : la sensibilité de l'élève face au roman. L'Œuvre d'Émile Zola. L'aveu d'une occasion didactique manquée
Alina Nastase Gonzalez  1  
1 : ATER Didactique du français à l'INSPÉ, Université de Caen Normandie Docteur Littérature française, Laboratoire FoReLLiS
Université de Poitiers et ITEM Paris, Équipe des études zoliennes

Cet article est l'aveu d'une occasion didactique manquée d'un enseignant peu rompu à l'art d'agir dans l'urgence (capturer la manifestation d'une sensibilité unique et spontanée d'un sujet lecteur vis-à-vis d'un texte) et décider dans l'incertitude (l'impact des dessins de lecture d'une élève sur milieu didactique) (Perrenoud, 1996). L'objectif est d'essayer de rectifier, à postériori, un schéma d'intervention didactique valorisant le sujet lecteur au sein d'une action conjointe (Sensevy, 2011) : la part faite à l'élève dans le schéma d'intervention de l'enseignant. 

L'expérience et le partage du sensible actualisent des « questions de l'imbécile » (Daunay, 2014) : comment saisir à la volée les dessins en marge du texte, réactions sensibles d'une élève et subterfuges d'une lecture analytique afin d'« infléchir les cheminements interprétatifs » (Rouxel, 2007) prédéfinis ? Le « milieu-problème » (Sensevy, 2011) proposé ici a la particularité suivante : la rupture du contrat didactique provient du côté de l'élève, de son fort sensible. Nous proposons donc d'articuler différemment un des questionnements de ces rencontres : ainsi, il ne s'agirait pas tant de savoir « comment considérer des remédiations pour les élèves « insensibles » aux enseignements littéraires », mais de s'appuyer sur des réactions de ce type pour augmenter la marge étroite d'expression dont disposent les lecteurs en « liberté surveillée » (Compagnon, 1998 : 172), de l'étaler même à la taille de toute une collectivité lectorale et interprétative, de faire en sorte que cette expérience didactique ne soit plus manquée.


Personnes connectées : 39 Flux RSS